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sexta-feira, 7 de novembro de 2008

De nouvelles frégates modulaires pour succéder à la famille La Fayette

De nouvelles frégates modulaires pour succéder à la famille La Fayette

DCNS présente une nouvelle famille de frégates : Les FM 400
crédits : DCNS


27/10/2008

C'est la toute nouvelle famille de frégates imaginée par les bureaux d'études de DCNS. Bénéficiant des développements du programme FREMM, les Frégates Modulaires 400 (FM 400) sont dédiées au marché export. Appelée à prendre la succession des frégates légères furtives de type La Fayette, cette nouvelle gamme occupera le segment des frégates de moyen tonnage, entre la famille Gowind et la famille des frégates multi-missions (FREMM). La grande différence par rapport aux FLF, pour lesquelles DCNS avait développé des dérivés de la plateforme française (Taïwan, Arabie Saoudite, Singapour), est que cette fois l'industriel a, d'emblée, imaginé une gamme complète, versatile, pouvant s'adapter à des besoins variés de clients n'ayant pas forcément les mêmes attentes.


FM 400 dans sa version de base (© : DCNS)

Longue de 126 mètres pour une largeur de 17.5 mètres, la famille FM 400 se déclinera en quatre versions spécialisées, dont le déplacement sera compris entre 3500 et 4500 tonnes. Ces frégates pourront aisément s'intégrer dans une task force navale internationale, grâce à ses systèmes interopérables, compatibles des standards OTAN, en apportant des capacités nouvelles et attendues, comme l'intégration navale des drones, spécialement étudiée pour cette famille.


FM 400 (© : DCNS)

Mâture unique, RIB et drones

La version dite d'emploi général (General Purpose) est spécialement étudiée pour les budgets les plus contraints. Cette version de base comprend toutefois des capacités accrues par rapport aux La Fayette en service dans la Marine nationale. L'armement standard comprend un canon de 76 mm, 8 missiles antinavire MM40 Exocet et 16 à 32 missiles antiaériens à lancement vertical. Les principaux senseurs sont, quant à eux, intégrés au sein d'une mâture unique, afin d'assurer une visibilité maximum depuis la passerelle.
Un système de lancement et de récupération rapides d'embarcations légères (RIB) est prévu à partir du tableau arrière (version améliorée du système existant sur les La Fayette).
La FM 400 dispose de toutes les facilités aéronautiques pour mettre en oeuvre un hélicoptère lourd (NH90 ou deux légers (Panther) et, principale nouveauté, des drones aériens (UAV). Il sera également possible d'embarquer des drones de surface et, éventuellement, des drones sous-marins.


RIB sous la plage arrière (© : DCNS)

Une frégate de base, trois frégates spécialisées

S'adressant aux marines ne souhaitant pas acquérir un niveau de capacités complètes et de projection de puissance équivalent à celui des FREMM (6000 tonnes, 147 mètres), la FM 400 ne peut, en raison de sa taille, disposer du même potentiel que sa grande soeur. Selon DCNS, ses équipements de base restent néanmoins suffisants pour lui assurer une excellente autoprotection dans tous les domaines de lutte. Et il est ensuite possible de développer certaines capacités sur trois domaines de lutte principaux, pour en déduire des versions de la frégate, dites spécialisées.
Ainsi, la version anti-sous-marine de la FM 400 (ASW) est dotée d'un sonar actif-passif remorqué et de tubes lance-torpilles.
Il est également possible de renforcer la capacité antiaérienne de la version de base. Dans cette configuration (AAW), la FM 400 dispose d'un radar de veille 3D de plus grande portée et des missiles Aster (15 ou 30), d'une portée de 70 kilomètres. Le nombre des munitions peut passer alors de 32.
Une quatrième déclinaison est enfin proposée par DCNS dans le domaine de l'action vers la terre (Land Attack). Dans ce cas, le canon de 76 mm est remplacé par une tourelle de 127 mm, alors que la capacité de mise en oeuvre des forces spéciales (commandos) est accrue.


FM 400 version antiaérienne (© : DCNS)


FM 400 version ASM (© : DCNS)


FM 400 version land Attack (© : DCNS)

Menaces asymétriques

Dès la conception du navire, le développement des menaces asymétriques a été pris en compte. Comme l'expérience de l'attentat contre le destroyer USS Cole l'a démontré en 2000, les grands bâtiments de combat peuvent être mis hors de combat par une simple embarcation chargée d'explosifs. Or, jusque là, les navires de haute mer disposaient de moyens assez limités pour repousser ce type d'agression. Au niveau de la veille, le concept de la mâture intégrée permet, grâce à une vision à 360 degrés, de répondre à cette problématique, dans laquelle les moyens IR (infrarouge) et les JVN (jumelles de vision nocturne) ont aussi un rôle important. En matière d'équipements, la mise en place sur la FM 400 de canons téléopérés aux quatre coins du bateau (2 affûts à l'avant et un à l'arrière), couvrant 360 degrés, offrira une bonne protection contre les menaces asymétriques. Il sera également possible d'installer des moyens non létaux, comme des canons à eau.

Bâtiment de haute mer pour des marines régionales

Avec ce produit, DCNS vise les marines régionales pour lesquelles le groupe français a souhaité concevoir un navire de combat à la fois au prix très compétitif et capable d'évoluer en zone littorale, mais aussi en haute mer. Grâce à ses dimensions, la FM 400 pourra opérer en dehors des zones côtières. Cette frégate « océanique » présente une bonne endurance, étant capable de franchir 7500 nautiques à une vitesse opérationnelle. La FM 400 dispose par ailleurs d'équipements lui permettant d'opérer de jour comme de nuit (veille infrarouge, jumelles de vision nocturne, accueil de l'hélicoptère par nuit noire et sans lumière ...)


Un système propulsif flexible (© : DCNS)

Propulsion : Trois lignes d'arbres et waterjet

Afin d'équiper sa nouvelle gamme de frégates de moyen tonnage, DCNS a adopté un système propulsif novateur pour des bâtiments militaires de ce type. Articulée autour de trois lignes d'arbres, la propulsion des FM 400 se veut à la fois simple, fiable et économique. Les deux lignes d'arbres latérales, s'achevant par une hélice, seront entrainées par un moteur diesel semi-lent (au lieu d'un moteur rapide utilisé habituellement sur les frégates). Plus simples et plus robustes, ces équipements que l'on retrouve dans le secteur civil doivent permettre de baisser la consommation des navires. Ils permettront à la frégate d'atteindre la vitesse de 23 noeuds avec une faible consommation. L'autonomie sera conséquente, avec 6500 nautiques franchissables à 15 noeuds.
La ligne d'arbres centrale offre, quant à elle, la meilleure tenue au choc, et servira pour les allures les plus discrètes. Equipée non pas d'une hélice mais d'un waterjet, elle est entrainée soit par un moteur diesel rapide (avec une allure maximale de 25 à 26 noeuds), soit par une turbine à gaz permettant à la frégate de marcher à 29 noeuds.

Reprise des technologies de FREMM

Pour concevoir cette nouvelle famille de frégates, DCNS s'est appuyé sur les développements technologiques menés dans le cadre du programme FREMM. Le bâtiment est par exemple très automatisé, ce qui permet de réduire son équipage (selon les versions de 80 à 110 personnes, la capacité en logement étant de 130 hommes) par rapport aux La Fayette (140 marins). La FM 400 dispose d'un réseau d'échanges de données multiservices permettant la transmission instantanée des informations provenant des différents systèmes (système de combat, système de management de plateforme...) Par rapport à la génération des La Fayette, où on compte une vingtaine de réseaux embarqués, les nouvelles frégates n'en n'auront plus qu'un seul. Cette évolution permet, selon le constructeur, d'améliorer l'efficacité et de faciliter la maintenance.


Des conteneurs peuvent être ajoutés (© : DCNS)

Architecture ouverte

La FM 400 bénéficie en outre d'une architecture « ouverte », autorisant des évolutions en cours de vie grâce à des volumes disponibles importants. C'est aussi grâce à ces volumes interchangeables que le navire peut être décliné en plusieurs versions. Ainsi, à l'arrière, la FM 400 peut aussi bien être dotée de RIB, de drones ou d'un sonar remorqué, chaque configuration nécessitant une machinerie spécifique et des conteneurs associés. « Nous avons exploité le retour d'expérience de La Fayette et tout ce que nous pouvions apporter grâce au développement de FREMM. C'est un bateau endurant qui dispose d'une bonne autodéfense dans tous les domaines, y compris contre les menaces asymétriques, et se montre très adaptable, si le client souhaite accentuer une capacité dans un domaine de lutte au choix », explique-t-on chez DCNS. Bien entendu, la famille FM 400 n'a pas pour but de se substituer aux FREMM, bien que les deux types de frégates présentent un air de famille. « Pour embarquer des armements plus puissants et disposer des moyens nécessaires en matière de guerre électronique, il faut de la place, en particulier pour éviter les gênes mutuelles (électromagnétiques...) Une vraie capacité multi-missions nécessite de passer à un navire de 6000 tonnes ».


FREMM (© : DCNS)

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