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sexta-feira, 14 de dezembro de 2007

Les pilotes de l'aéronavale vont aller s'entraîner sur un porte-avions américain

Les pilotes de l'aéronavale vont aller s'entraîner sur un porte-avions américain

Rafale5L'Aéronavale française va embarquer pour la première fois sur un porte-avions américain. Faute d'un second porte-avions, alors que le Charles-de-Gaulle est immobilisé pour entretien pendant dix-huit mois, les pilotes de Rafale et de Hawkeye vont aller s'entraîner en juillet 2008 à bord de l'USS Roosevelt au large de Norfolk, dans l'Atlantique. "Nous sommes entrain de monter cette opération avec la Marine américaine" indique-t-on rue Royale. Une dizaine d'avions devraient embarquer sur le Roosevelt: six à huit Rafale de la flotille 12 F et deux Hawkeye de la flotille 4F.

Pour le Marine, il s'agit d'un simple "échange technique". Jusqu'à présent, les appareils de l'aéronavale ne pouvaient pas se poser sur les portes-avions américains. Mais depuis juillet dernier, comme nous l'annoncions alors sur ce blog (phot ci-contre), les rafale F2 ont la capacité de le faire après avoir valider leur système d'alignement. Il y a peu d'obstacles mécaniques, puisque le Charles-de-Gaulle est équipé de catapultes et de brins d'arrêts de fabrication américaine. Depuis les années 90, les pilotes de l'aéronavale sont d'ailleurs formés aux Etats-Unis, faute d'un avion d'entraînement biplace pour l'apprentissage des techniques d'appontage.

La lettre d'information TTU, qui révèle l'information cette semaine, voit dans cette affaire la "preuve du réchauffement dans les relations franco-américaines et la volonté du président Nicolas Sarkozy de faire en sorte que la France retrouve toute sa place dans l'Otan". TTU précise que cette "initiative est vivement encouragée par Craig Stapleton, l'ambassadeur des Etats-Unis en France". L'embarquement d'une dizaine d'avions français à bord d'un PA américain est en effet du jamais-vu.

Cette opération "technique" risque de se retourner contre les intérêts de la Marine. Elle donne des arguments aux adversaires de la construction d'un second porte-avions (PA2), nombreux dans la haute héirarchie militaire. Si des flotilles françaises peuvent opérer à partir des gros porte-avions américains en cas de crise internationale et d'insdisponibilité du Charles-de-Gaulle, la France peut peut-être faire l'économie de trois milliards d'euros, le coût du PA2. Quant à l'indépendance nationale...

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